Nicolas Hulot, un vert bien terne ?

‎La Fondation Hulot est-elle au coeur de conflits d’intérêts ?

TF1, désireux de compenser les coûts de production de l’émission Ushuaïa Nature, a cédé la licence Ushuaïa à une quinzaine d’entreprises, générant ainsi 91 millions d’euros entre 1992 et 1997. Nicolas Hulot, lui, négocie des royalties sur les ventes des produits dérivés à travers sa société Eole Conseil créée en 1990. Gros bémol, ses comptes ne sont plus publiés depuis 2006. Pourquoi une telle opacité ?

Le Canard Enchaîné : « Les revenus indirects permettent à Nicolas Hulot de doubler le salaire que lui verse TF1 pour ses émissions (33.000 euros par mois). A partir des années 2000, Éole Conseil a dégagé entre 480.000 et 715.000 de chiffre d’affaire par an. »

Qui, parmi les membres du Conseil d’Administration de la Fondation Hulot ?
Le groupe chimiste Rhone-Poulenc, EDF, l’Oréal, les Autoroutes du sud de la France, St-Gobin, Tetrapack… En 2009, sur les 3,4 millions d’euros en dons que la Fondation a perçu, 67 % provenaient des mécènes. Ces derniers peuvent participer à la gouvernance de la Fondation en votant le budget et arrêtant le programme d’action. « Dénouer les fils du business Ushuaïa est une enquête digne de Sherlock Holmes » dixit Bérengère Bonte dans la biographie « Saint-Nicolas » parue en 2010.

Des produits Ushuaïa tout sauf « écolo-compatibles »

Greenpeace place les cosmétiques Ushuaïa (fabriqués par Lascad, filiale de L’Oréal) dans la « liste rouge » des produits chimiques dangereux pour la santé. 60 Millions de Consommateurs a procédé à des examens poussés et, le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats ne sont pas fameux !

Les déodorants contiennent du diéthylphtalate, connu pour perturber le système hormonal. Il peut générer sur le rat cancers du poumons et du foie… Monsieur Hulot s’en badigeonne-t-il les aisselles ? J’en doute ! Le spray n’est pas mieux puisque le limonène qu’il renferme cause des tumeurs du rein chez le rat.

Petite parenthèse sur Greenpeace à travers une citation
Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd : « Les groupes comme Greenpeace dépensent 50, 60, parfois 70 % de leurs ressources pour obtenir plus de financements. Nous n’employons pas des jeunes gens pour quémander des donations dans les rues. Nous n’achetons pas de publicité. Tout l’argent est dépensé pour nos bateaux et nos opérations. »
J’ajouterai qu’ils investissent dans l’immobilier…
En savoir plus en lisant l’article du Point : « Sea Shepherd : Greenpeace est devenue une organisation bureaucratique qui fait du mailing »

Nicolas Hulot a plié face aux perturbateurs endocriniens

Le 4 juillet dernier, les gouvernements européens se sont mis d’accord sur une définition commune des perturbateurs endocriniens. Ségolène Royal, ex-ministre de l’écologie, avait bloqué le texte, les garanties étant insuffisantes. Sincèrement, chapeau bas !

Nicolas Hulot a, quant à lui, « fait table rase du passé » en cédant (les lobbies ayant certainement pesé dans la balance). Les pesticides sont ainsi exclus, ce qui est très grave quand on voit le nombre de cancers (de la prostate, du testicule, des tumeurs cérébrales et des mélanomes) chez les agriculteurs : l’INSERM l’avait pourtant bien démontré… De plus, le niveau de preuves pour classer une substance comme « perturbatrice » est, lui, trop élevé : beaucoup de produits nocifs passeront à la trappe…

L’intérêt national, à savoir la santé publique, est supplanté par l’intérêt des grands groupes industriels, c’est écœurant. Cerise sur le gâteau, mise par Nicolas Hulot lui-même, sa déclaration : « nous avons gagné une bataille »…alors qu’il a sabordé cette victoire sur la santé publique qui aurait dû être !

Pour rester dans un registre « guerrier », ses propos sur la venue de Donald Trump lors du 14 juillet étaient très limites. Quand la journaliste de RTL lui demande s’il compte lui serrer la main, il répond « ne m’en demandez pas trop non plus ». Il faut être capable de distinguer la personne de la fonction (soit de la dimension symbolique), de surcroît quand on est ministre.

116.708 soldats américains sont morts lors de la première guerre mondiale.

Pas assez pour serrer une main ?

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