Sur le podium des « sujets les plus tabous », à ne surtout pas aborder sous peine de revêtir l’habit du fasciste, l’immigration occupe la plus haute marche.
L’objectivité journalistique, affichée tel un étendard inébranlable, est (bien souvent) un leurre. Qu’il est périlleux d’oser dire cela sans se faire taxer de « complotiste » ou « parano » ! Mais les faits sont là : les grands groupes médiatiques sont possédés par des milliardaires qui ne cachent même pas leur souhait de peser sur leur contenu éditorial.
« L’analyse médiatique » de l’immigration est frappante : il y a le « bien » (accueillir tout le monde à bras ouverts pour combler un pseudo déficit démographique – une politique nataliste n’étant jamais évoquée) et « le mal » (refuser toute entrée dans le pays via un repli identitaire de surcroît raciste). Entre ces deux positions antagoniques ? Le désert, le no man’s land ! Comme si se donner à réfléchir n’était pas admissible.
La pseudo « ouverture » du système médiatique actuel cache une profonde intolérance. La différence dérange, le conformisme devient la règle : il faut rentrer dans un moule sous peine de s’attirer les foudres d’une certaine bien-pensance…
…Et ranger sa liberté de penser au placard.
« On n’est pas couché » ≠ neutralité du service public
Certains médias avancent à visage découvert (l’Humanité, Rivarol…) mais une (bonne) majorité avance masquée et, par la même occasion, manipule par omission. Ainsi, quand Nicolas Dupont-Aignan déclare sur le plateau d’« On n’est pas couché » : « J’estime que notre pays est colonisé économiquement, religieusement et migratoirement par les migrants qui arrivent sur notre sol », beaucoup ne retiendront que la « colonisation migratoire ».
- Huffington Post : Nicolas Dupont-Aignan parle de « colonisation migratoire »
- RTL : Dupont-Aignan dénonce la « colonisation migratoire » de la France
- Marianne : Nicolas Dupont-Aignan lâche que la France est « colonisée » par les migrants
L’argumentaire du politicien : à la trappe !
Pendant 30 minutes furent abordées quasi-exclusivement l’immigration et sa consigne de vote lors de la présidentielle. Réduire ainsi les questions autour de ces deux thématiques en dit long. Le but était de maintenir Nicolas Dupont-Aignan dans une case « d’anti » ayant osé « pactiser » avec la « diablesse Le Pen » (Ruquier : « Vous êtes pire que Mme Le Pen ! »). Son temps de parole lui servait à se justifier, sa logique argumentative ne plaisait pas puisque mettant ses contradicteurs face à leurs incohérences. Stigmatiser celui qui osera critiquer la réalité brancardée par la dictature médiatique équivaut à être jugé par un tribunal de l’inquisition. Décidément, l’angélisme est le pire adversaire de la République.
Mais en démontrant, calmement, la fausse générosité de ces chroniqueurs mondains (dont le chef de file touche 10.000 euros par épisode) tout en proposant des solutions, Nicolas Dupont-Aignan a inversé la vapeur : les « chroniqueurs arroseurs »… ont été arrosés !
Soutiens massifs, au-delà des querelles partisanes, boom des adhésions chez Debout la France : la bande à Ruquier a beau avoir révisé, elle s’est plantée.
Le temps médiatique étant de l’argent, y développer des arguments est, financièrement parlant, contraignant : il faut aller à l’essentiel, quand bien même cela soit caricatural, superficiel ou anecdotique. L’heure tardive des – rares – émissions littéraires n’est pas le fruit du hasard. Il faut créer du « buzz » soit de la visibilité… donc de l’argent !
« Buzz » et intelligence « ne sont pas des mots qui vont très bien ensemble » : le développement intellectuel du spectateur (compliqué d’argumenter longuement dans la petite lucarne) laisse place au nivellement par le bas, saupoudré (bien souvent) de bêtise et méchanceté.
La scénarisation de ces « talk-show », pensée à l’avance, permet à la fois de contrôler le débat et de faire craquer l’invité par des attaques frontales bien souvent dénuées de consistance argumentative. Guère étonnant que le montage supprime la moitié de l’enregistrement : il faut garder les clashs arrangeants, non ce qui élève les consciences.
Gardons notre liberté de penser et n’oublions jamais l’omniprésence de la triple collusion des mondes politiques, médiatiques et des affaires.
Quand tout le monde doit penser la même chose, cela signifie que plus personne ne pense.
Oui ! Et quand on ne pense plus…