« J’aime Macron » : de l’indécence saupoudrée de mépris !

Les récentes interviews de Christophe Castaner et de Gérard Collomb m’ont déconcerté de par leur absurdité.  A l’heure où la CSG augmente pour les retraités (« ces enfants gâtés » – riches dès 1200€ ? – pour Christophe Barbier), ou Alstom Transport passe sous pavillon allemand, n’y a t-il pas d’autres sujets sur lesquels il conviendrait de s’exprimer ? Quel est donc l’intérêt de déclarer sa flamme au Président de la République ? C’est de l’indécence saupoudrée de mépris !

Christophe Castaner, porte-parole du Gouvernement, ouvre le bal… suivi par Gérard Collomb, Ministre de l’intérieur !

Christophe Castaner : « J’assume cette dimension amoureuse. Mon niveau d’exigence envers moi-même est tel que si je dois avoir un chef, je dois avoir de l’admiration pour lui. Et Emmanuel est fascinant. Tout l’est chez lui : son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique même… »

Le mug de Christophe Castaner

Vincent Rousselet-Blanc : « L’admiration est un sentiment de joie et d’épanouissement devant ce qu’on juge supérieurement beau ou grand » (Les fans, page 67). La domination est là, même si elle se traduit dans un langage et une conduite d’adhésion passionnée à des valeurs transcendantes (qui dépassent l’individu) et à des émotions universelles et voulues comme telles.

Jean Monod : « Les idoles sont déifiées à la manière des exploitants dans les monarchies primitives, non pas à cause de leurs mérites, mais parce ce sont des exploitants et parce que ceux qui font leur fortune (ici leur public) consentent à cette stratification symboliquement justifiée » (Les Barjots, page 224).

Le haut du pyjama de Gérard Collomb

Castaner, Collomb et Macron ne font plus qu’une seule et même personne, les sphères génétiques et psychiques étant réunies. Castaner : « J’étais l’un des rares à avoir totalement l’ADN Macron. » « Aujourd’hui, lorsque l’on me pose des questions auxquelles je n’ai pas de réponse gouvernementale, je m’en tire parce que je sais comment il réagirait. Et je ne me suis pas souvent planté. » Collomb : « Avec Macron, on s’adore, on a une relation quasiment fusionnelle, filiale. » Vincent Rousselet-Blanc : « Personne n’est à l’abri de ce fameux coup de foudre qui fait disparaître la logique, parfois la raison » (Les fans, page 200).

Mais l’individualité n’est pas mise au placard. Il faut se distinguer des autres pour ne pas se fondre dans la masse. Collomb : « Je crois être le seul, sur tel ou tel sujet, à dire au Président que je suis en désaccord et à défendre très fermement mon point de vue sans qu’il s’en formalise. Il sait que je fais ça pour le faire réussir. Pas pour l’embêter. Ça me permet d’être avec lui d’une franchise parfaite. »

« Je suis Emmanuel Macron ».
Etre Emmanuel Macron ?
Ou le suivre ?

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